Le vide

Bonjour le vide,

Je vous parle aujourd’hui de quelque chose que je viens de découvrir chez moi : mon ancienne peur du vide.

Quand je parle du vide, je veux dire le vide au sens littéral. Le vide qu’on veut combler à tout prix, le vide sentimental, le vide amical, le vide pour ne pas être seul avec soi même. Le vide par peur de l’ennui et bien souvent le vide par peur de penser.

Je ne m’étais pas bien rendue compte de ça avant. Je cumulais les choses à faire, les envies, le travail, les sorties…Maintenant que j’apprends à aimer être seule, je comprends que c’était une peur, une angoisse du vide.

Le vide à combler pour ne pas penser.

Je me rends compte avec le temps que cette peur m’a bien trop souvent poussé à combler ce vide pour de mauvaises raisons. Et ainsi, à faire de mauvais choix dans ma vie.

Détester être seule, c’était vraiment moi avant.

En amour par exemple, j’ai toujours eu des relations longues, mais, l’idée d’être seule, m’angoissait profondément.

Je n’ai jamais été vraiment célibataire avant l’année dernière. Pendant cette année, j’ai enfin compris ce que je voulais, qui j’étais.

C’est à ce moment là que j’ai compris que j’avais peur du vide. Que j’ai enfin compris ce que je voulais et ne voulais plus reproduire pour mes relations futures. Pour éviter de refaire encore et encore les mauvais choix.

Au lieu de le voir comme une liberté absolue, je le voyais comme un manque angoissant.

Toujours à droite à gauche, besoin de faire plein de choses, de sortir, de manger au restaurant, de voir mes amis… C’est toujours le cas bien sûr, j’aime ça, découvrir et échanger, ça fait parti de ce que je suis.  Mais maintenant que je travaille chez moi, j’apprends à être seule et j’adore ça.

J’ai besoin de me retrouver.

Notre société nous pousse à avoir peur du vide. Les réseaux sociaux par exemple, tu passes d’un profil à un autre, sans finalement en regarder aucun.
Tu as un moment de vide dans une journée, tu attrapes ton téléphone et tu le combles avec la vie des gens et de l’information à droite à gauche. On fait tous ça. Plus rien ne nous pousse à nous ennuyer.

Je dis souvent à mon meilleur ami : IL FAUT QUE TU APPRENNES À T’ENNUYER.

Clairement, il me prend pour une “folle”, mais ce que je veux dire par là, c’est que le vide nous pousse à nous poser les bonnes questions.

Nous sommes dans nos vies, en mode automatique, on ne prend jamais plus le temps de penser pour nous, à nous.

On prend rarement le temps de regarder autour de nous, de se couper du monde, de sortir de sa zone de confort.

C’est pas mal ou bien. J’étais pas malheureuse de vivre comme ça. Mais avec le recul, j’ai compris que je n’étais pas complètement dans MA vie. Je ne prenais plus de décision pour moi et seulement moi. Des décisions qui pouvaient me correspondre à 200%.

C’est clairement ce qui a le plus changé chez moi ces derniers temps et qui m’a poussé à prendre des décisions importantes. C’est ce qui m’a aidé à avoir le courage de quitter mon job par exemple, et de comprendre ce que je voulais vraiment faire.

Une fois qu’on apprend à accueillir le vide, la solitude devient alors une force.