Le chômage
Bonjour le chômage,
J’avoue écrire ça comme ça c’est plutôt bizarre et j’ai le ventre qui se tord un peu. J’ai encore du travail sur ce mot là je le sais.
Aujourd’hui clairement, j’ai fait le choix de passer par la case chômage pour avancer plus vite. Une sorte de chômage positif comme l’appel certain. Je trouve que c’est un peu contradictoire comme expression “chômage positif”, mais ce que ça veut dire, c’est essayer de ne pas le subir mais en profiter pour réfléchir à ce qu’on veut vraiment. Il y’en a qui n’ont pas cette chance et qui sont au chômage par contrainte. Et c’est encore plus dur j’imagine dans ce cas là de faire de son chômage quelque chose de positif, de reprendre confiance et d’avance encore plus loin dans sa vie.
Reculer peut-être mais pour aller plus loin ensuite.
Bon on va pas se mentir, il suffit pas de traverser la route, pour retrouver un travail. Dans n’importe quel cas d’ailleurs hein monsieur M 😉
Mon nouveau travail, pour qu’il me corresponde à 100% j’ai pris la décision de le créer moi même et de l’apprendre. En gros je repars à O.
Bon je repars à O mais avec mon expérience. Parce que à 15 ans quand on te demande de choisir un métier clairement je pense que peu de gens sont préparés à ça. Puis à 15 ans souvent on a encore la pression de notre entourage, des parents qui veulent nous “aider” à faire un choix, le conseiller d’orientation qui pense savoir mieux que toi même ce qui peut être bon pour toi. Donc rare sont ceux qui font le bon premier choix. C’est à dire le choix qui leur convient vraiment. Puis nous sommes dans une société et une époque où faire le même métier des années n’est plus vraiment une obligation, alors pourquoi s’en priver ?
Avec la connaissance de soi vient l’évidence d’un métier
Dans cette étape de chômage, “reconversion professionnelle”, il ne faut surtout pas se laisser bouffer par les autres. C’est à dire réfléchir à ce que les autres vont peut être penser…Tu me suis ? bon clairement si c’était le cas je n’en serais pas là aujourd’hui, mais nous vivons dans un monde où il faut être productif pour avoir une place dans la société. Et que pour beaucoup reconversion professionnelle ou pas, je suis chômeuse point à la ligne.
J’ai beaucoup de temps libre, je peux prendre le temps de réfléchir à ce que je veux faire, à le faire bien, dormir un peu plus le matin…Bref ne surtout pas se laisser parasiter par ce genre de pensées, sinon c’est un cercle vicieux et on finit en effet par traverser la rue et par se perdre dans un métier qui nous convient encore moins que le précédent.
Bien s’entourer et s’armer de patience.
Ne pas essayer de se justifier.
Je le fais tout le temps ça : “Oui je suis partie de mon entreprise et je suis au chômage parce que en fait je reprends mes études, je suis en reconversion professionnelle, oui j’avais un bon poste mais euh, j’apprends un nouveau métier, ça prends du temps, je ne fais pas rien hein, je bosse quand même, oui j’ai que 1 semaine de cours par mois, mais j’ai beaucoup de travail personnel, puis j’ai ouvert un blog aussi, puis je crée mon entreprise alors je réfléchis à comment je vais faire, puis euhhh tu veux que je repasse tes affaires, que je lave ta voiture ?” STOP !!!!!
NE PAS SE JUSTIFIER. Je sais ce que je fais, pourquoi je le fais, point. Le mot chômage ne devrait pas avoir cette connotation si négative à nous de faire en sorte qu’il ne soit pas un problème qu’on se crée nous même.
Le danger aussi est de vouloir faire plein de choses pour compenser. Non. C’est aussi un temps pour nous, pour se retrouver, apprendre, avancer…et prendre le temps. Ce n’est pas parce qu’on est au chômage qu’on n’est moins productif que d’autre. Le changement, la connaissance de soi, demande du temps. Pour moi cette période est une redécouverte de moi. Je change de vie, ça demande du temps, de changer des habitudes. Alors oui je prends mon temps et alors ?
Donc aujourd’hui j’ai décidé d’ASSUMER de dire en société : Bonjour je suis Nina, j’ai 31 ans et je suis au chômage. Point à la ligne. Le reste ne regarde que moi et ceux que j’aime. Ceux qui me jugerons ne jugerons que ce qu’ils veulent mettre derrière le mot chômage. Moi je mets derrière ça, une chance de devenir celle que j’ai toujours voulu être.
Les 30 premières années de ma vie j’ai découvert celle que j’étais, maintenant je la deviens .